Equilibre
Le contrôle de l’équilibre est complexe.
Il dépend de plusieurs systèmes d’information sensoriels :
- La vision (vision binoculaire).
- L’organe de l’équilibre de l’oreille interne (vestibules droit et gauche).
- De récepteurs de sensibilité (profonde proprioceptive) dans les muscles, les articulations ou la plante des pieds.
Le cerveau intègre les informations de tous ces systèmes pour maintenir l’équilibre.
Le système vestibulaire (partie postérieure de l’oreille interne) permet de maintenir stable une image sur la rétine en cas de mouvement de la tête ou lorsque le paysage défile devant les yeux. Il est un capteur essentiel des accélérations et décélérations. Il nous permet également de percevoir la gravité.
En cas de surdité, le système vestibulaire peut également être atteint. En cas d’absence de fonctionnement des vestibules, on parle d’aréflexie bilatérale. Le cerveau ne reçoit alors plus que des informations provenant des deux autres systèmes (vision et sensibilité profonde).
Cela entraîne chez le petit enfant par un retard de l’acquisition de la tenue de tête, de la station assise, de la marche, et une difficulté lorsque l’enfant est plus grand pour faire du vélo. Certains sports sont difficiles voire dangereux : saut d'obstacle à cheval, baignade en mer, du fait de la difficulté pour se repérer et retrouver la surface de l'eau si l'on est immergé.
Pour plus d’information sur les troubles d’équilibre chez l’enfant voir le livret “troubles de l’équilibre chez l’enfant” publié par l’acfos https://www.acfos.org/nos-publications-2/livret-troubles-de-lequilibre-chez-lenfant
Lorsque le système vestibulaire ne fonctionne pas et que la vision est perturbée, les informations sensorielles pour l’équilibre ne proviennent plus que du système de sensibilité profonde. L’équilibre devient précaire.
Il est important de stimuler au maximum les récepteurs de cette sensibilité profonde pour augmenter leur réactivité. Faire du sport (sans se mettre en danger) est une très bonne aide, ne serait-ce que la marche. La marche dans le sable est un très bon exercice mais particulièrement fatiguant. La marche en sentier irrégulier peut devenir très difficile.
De la rééducation est possible : kinésithérapie, psychomotricité, instruction à la locomotion…
Chez soi, plus l’on connaît son intérieur, plus les déplacements sont faciles. L’organisation de l’environnement quotidien peut être facilitée par l’avis d’un ergothérapeute.
Astuce :
Si l’on peut encore utiliser des fonctions visuelles résiduelles, il est impératif de bien éclairer une pièce pour s’y déplacer.